On displays

2018

Description du projet On displays

Une proposition de franck leibovici :

Dès qu’ils travaillent avec des documents pré-existants (images fixes ou mobiles, textes ou sons), poètes et artistes, commissaires et scénographes, graphistes et architectes d’exposition, trouvent toujours sur leur chemin la question du display. Une œuvre d’art n’est jamais perçue sans point de vue ou hors de tout point de vue : no artwork but through sites. La même question se retrouve, en réalité, dans bien d’autres disciplines puisque les scientifiques, ou les juristes, comme les policiers, les médecins doivent, eux aussi, inventer des techniques de traitement « par lots » des images.

Les displays contredisent la conception moderniste d’une œuvre d’art autonome, à laquelle seraient adjoints des documents informatifs. Car un display est, en réalité, un ensemble de médiations. Une exposition n’est alors pas tant un ensemble d’objets autonomes réunis dans un espace, qu’un lieu où l’on active de nouvelles écologies composées par l’assemblage d’œuvres et de documents.
En lien avec la publication éponyme lancée le même soir, une série de conversations réunira des personnes de disciplines variées (art, droit international pénal, sciences sociales, design, etc.), faisant face à ce même problème de gestion des masses d’images ou de textes.