Degré 48

2013

Description du projet Degré 48

Au cours des dix ouvertures du projet Degré 48, le collectif de graphistes g.u.i. met en forme la trentaine de manifestes qui s’activeront sur une année.

C’est un témoignage. Une forme de documentation.
Il y a une première couche. C’est un agglomérat. Ce sont les résidus des manifestes historiques, de leurs formes de diffusion par la vue ; textes et images, imprimées ou numériques.
Ce sont par exemple : Manifeste du Futurisme, 1909 - Manifeste Dada, 1918 - Manifeste De Stijl, 1918 - Manifeste du surréalisme, 1924 - Base de la peinture concrète, 1930 - Manifeste contre rien pour l’exposition internationale de rien, 1960 - Déclaration constitutive du Nouveau Réalisme, 1960 - Manifeste Fluxus, 1961 - First Things First, 1964 - Manifeste du hacker, 1986 - Tthe Riot Grrrl Manifesto, 1991 - Repair Manifesto, 2004 - Neen Manifesto, 2006 - Free Font Manifesto, 2006 - Manifeste du Musée de la danse, 2009 - Incomplete Manifesto for Change, 2011…
Tous rediffusés, dédoublés, multipliés sur le net. Nous en prenons la trace, nous accumulons leur structure visuelle, les grilles dont elles sont faites, les tracés et blocs qui les composent. C’est une première impression, toujours la même.
Puis il y a une seconde couche, une seconde impression. C’est un texte. C’est manifeste. Ça joue de ces lettres glanées, de leurs confrontations hasardeuses. Nous les rassemblons en une typographie. C’est le 48 Doux. Puis de leurs empilements violents jusqu’à retrouver un corps dur, un corps commun, un squelette direct et bancal. C’est le 48 Dur.
Enfin il y a une troisième couche. Elle marque la manifestation, elle prend note du temps public, de ce qui se passe, de ce qui s’énonce, dans la durée de l’activation. Ce troisième passage est pluriel. Cette couche se transforme sans cesse, chaque passage est différent. Pour cette dernière, un dispositif se teste et s’invente, à plusieurs, à beaucoup. Nous recevons aussi des informations de spectateurs. Un dispositif pour la réaction chaude à ce qui se passe.
1 table de montage, toujours en construction, photographiée et imprimée toutes les 20 secondes.
1 espace de dessin partagé et manipulé, importé et imprimé toutes les 15 secondes.
1 mixette huit pistes pour manipuler des dossiers et des images sur une grille.
4 scanners, 1 webcam et 1 smartphone dans une mise en page en laTeX.
2 webcams prenant automatiquement des images de l’espace de la performance et 2 scanners.

La suite reste à construire.