the light house

2018

Description du projet the light house

Un groupe de Nanterrien explore l’archive des rêves. Une imprimante à recus connecté à un lecteur de code-bar portatif leur permet d’imprimer les rêves de leur choix, les annoter, en faire des montages ou les réimprimer pour les relire.

Depuis 2012, l’écrivain Lancelot Hamelin recueille des récits de rêve dans des grandes villes. Au cours de son enquête, il a rencontré le metteur en scène Duncan Evennou qui a réuni un groupe d’une vingtaine de jeunes artistes, chercheurs, amateurs ̶ afin de recueillir des récits de rêve sur tout le territoire de la ville, lors d’un rendez-vous régulier, un dimanche par mois pendant les cinq mois de la campagne présidentielle. À l’aide d’une carte, ils ont défini des parcours dans différents quartiers de la ville. Par groupes de deux, ils allaient à la rencontre des habitants, les abordant à brûle-pourpoint, dans la rue, leur demandant s’ils avaient un rêve à partager. Chacun à sa façon trouvait la posture adéquate pour engager la conversation et recueillir des paroles. Chaque duo était équipé d’un carnet et d’un enregistreur, prenant en notes les détails et les impressions de ces rencontres, enregistrant la conversation (avec l’autorisation de la personne). Au récit du rêve s’ajoute donc le portrait du rêveur, qui doit répondre à quelques questions : prénom, âge, lieu de naissance, lieux de vie, langue maternelle, religion. Le lieu et l’heure de la récolte sont précisés, afin de localiser le rêve sur une carte de Nanterre. Enfin, les jours suivants, les membres du collectif The Light House Project retranscrivaient ces conversations afin de constituer ces archives oniriques d’une ville en situation électorale.

De par la quantité de textes recueillis, il nous a été nécessaire pour faciliter le travail d’écriture de créer une plateforme numérique. Elle permet d’archiver, consulter, voyager dans les informations par différents biais : topographique, à l’aide d’une carte de Nanterre dans laquelle le visiteur peut se déplacer ; ou par un référencement de mots-clés (âge, lieu de naissance, religion, thématiques : amour, mort, animaux, monstres, enfants...). Cette base de données et son application permettent une navigation dans le corpus par principe de sérendipité, et offre aussi la possibilité de créer des représentations visuelles à partir de toutes les datas : en dégageant par exemple des liens entre le lieu du rêve, lieu de vie et de naissance.

Une scénographie et un système d'édition de plateau permet de partager, monter, jouer et exposer cette archive.